Le bouddha dans votre miroir by Hochswender Woody & Martin Greg & Morino Ted

Auteur:Hochswender, Woody & Martin, Greg & Morino, Ted
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 978-2-296-05609-1
Éditeur: L’Harmattan
Publié: 2008-02-13T05:00:00+00:00

Les mythes au sujet du bonheur

La conception du bonheur qui prévaut en Occident suggère que – en plus de la richesse – la renommée, le succès, la jeunesse et la beauté sont des composants décisifs du bonheur. Après tout, ceux qui sont jeunes, riches, célèbres et beaux ne sont-ils pas plus heureux ? N’est-ce pas celui qui collectionne le plus de « jouets » qui gagne au jeu de la vie ?

Les psychologues et les chercheurs qui se sont longtemps penchés sur la recherche des causes du malheur, telles que la dépression, le stress, le chagrin, commencent à porter leur attention sur le bonheur.

Leur conclusion est la suivante : le bonheur n’est pas ce que la plupart des gens imaginent. De façon étonnante, ils ont trouvé à maintes reprises que les différences entre les gens que nous considérons comme des indicateurs importants du bonheur – tels que l’argent, l’âge, le genre, la santé, l’appartenance ethnique, l’éducation, le métier et la situation géographique – n’ont qu’un effet mineur sur la satisfaction véritable qu’une personne éprouve dans l’existence. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les conditions extérieures n’ont pas grand-chose à voir avec le bonheur.

Ce qui complique le problème, c’est la tendance à nous comparer avec autrui sur la base de ces critères illusoires, augmentant par là le sentiment d’insatisfaction continuelle qui alimente le malheur. Nous nous évertuons à être à la hauteur des autres parce que, sur la base de ces critères, ils paraissent plus heureux que nous. Il s’avère que, dans tous les registres habituels de comparaison, ils ne le sont probablement pas.

Le problème, c’est que nous croyons qu’ils le sont. Et c’est cette perception fausse qui crée un malheur véritable là où il n’en existait pas auparavant. Les publicitaires exploitent notre propension à nous comparer aux autres, qui apparaissent plus riches, et, par conséquent, plus heureux que nous. En nous bombardant d’images de gens dont les élégants signes de richesse (modes de vie extravagants, corps splendides, familles harmonieuses, etc.) éveillent nos envies, ils élargissent notre gamme de comparaisons et aiguisent notre appétit pour ce que détiennent les autres. Ce malheur fabriqué est utilisé comme stimulant pour nous amener à acheter l’ingrédient « manquant » à notre bonheur.

On croit aussi, généralement, que nous serions plus heureux si nous avions moins de problèmes, ou que, une fois résolu le problème auquel nous faisons directement face, le bonheur s’ensuivra. Mais cela n’arrive jamais tout à fait comme cela. Le problème du jour est remplacé par de nouveaux problèmes en une succession sans fin. À peine pensons-nous avoir une possibilité de reprendre notre souffle que nous sommes confrontés à de nouveaux défis. Cette manière de penser assimile les problèmes au malheur. Est-il possible de bâtir une vie sans problème pendant une période significative ? Le bouddhisme dit que non.

Le bonheur durable n’est pas l’absence de problèmes. Comme l’écrit Nichiren : « Même si des soucis devaient survenir dans la vie courante, ne vous laissez jamais perturber. Nul ne peut éviter les problèmes, pas même les sages ou les personnes de mérite.

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